Poesies enfant

Le palais de Tchao-yang




La neige ne charge plus les branches de l’abricotier ;
Le souffle du printemps renaît parmi les rameaux du saule.
Les chants amoureux de l’oiseau yang portent l’ivresse dans les sens ;
L’hirondelle est de retour et voltige au bord des toits, en poussant son petit cri.
C’est le temps des longs jours, c’est le temps où le soleil éclaire la natte des joyeux convives ;
C’est le temps où fleurs nouvellement écloses et danseuses élégamment parées se font valoir mutuellement.
Quand vient le soir on éloigne les gardes aux brillantes cuirasses,
Et les plaisirs de toute sorte se prolongent bien avant dans la nuit.

Un vent tiède et parfumé pénètre au plus profond du palais,
Où les stores blanchissent de grand matin, sous les gais rayons de l’aurore.
Les fleurs du palais rivalisent d’éclat en souriant au soleil ;
Tandis que le printemps reçoit des plantes aquatiques le mystérieux hommage de leur développement,
Dans les arbres verdoyants, on entend gazouiller les petits oiseaux ;
Dans le pavillon de couleur d’azur, on voit danser les femmes du souverain ;
Au mois où fleurissent les pêchers et les pruniers des jardins de Tchao-yang,
Sous les rideaux de soie brodée, on ne songe qu’à s’enivrer d’amour.

Feuillage délicat du saule pleureur, on vous prendrait pour de l’or fin ;
Blanche floraison du poirier, vous semblez une neige odorante.
Si l’hirondelle a fait son nid au faîte du pavillon de jade,
Sous les serrures de cette merveilleuse demeure, sont abrités d’illustres amants.
Les plus belles filles sont choisies pour suivre à la promenade le char impérial.
Elles sortent en chantant du fond des appartements secrets.
Mais enfin, dans ce palais, qui donc occupe la première place ?
Fey-yen ! C’est elle qui règne à Tchao-yang.





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