Bien haut dans la montagne Kou-tcho, par une claire et belle nuit d’automne,
Sur le versant méridional, une perdrix, arrêtant son vol, s’est cachée entre les bambous.
Elle a pour époux un oiseau sauvage des montagnes de la Tartarie,
Hélas ! soupire-t-elle, il voudrait m’emmener avec lui au-delà des frontières du Nord.
Mais le faisan et sa compagne sont venus me prêter leurs conseils ;
(Ils m’ont dit :) Bien souvent l’oiseau du Midi est opprimé par celui du Nord,
Il règne au-delà des frontières un froid glacial, coupant comme le glaive, meurtrier comme la lance ;
Et votre époux voudra faire son nid dans les grands arbres, et vous pourrez difficilement l’en empêcher.
Au fond du cœur, j’ai juré de mourir plutôt que de me mettre en route.
Ainsi gémit la pauvre perdrix, sa frayeur