Au jour plus pur qui t'éclaire Ouvre les yeux, ô mon fils! Toi seul consolais ta mère Dans ses pénibles ennuis ; Si, du sommeil qui te presse, Elle interrompt la douceur, C'est qu'il tarde à sa tendresse De t'éveiller au bonheur. Quoi ! libre des ton aurore Mon fils, quel destin plus beau! De l'étendard tricolore Je veux parer ton berceau Que cet astre tutélaire Brille à tes regards naissans ; Qu'il échauffe ta carrières, Même au déclin de tes ans!
En ton nom, à la patrie Je jure fidélité : Tu ne me dois que la vie, Tu lui dois la liberté. Sous le ciel qui t'a vu naître, Rétabli dans tous tes droits Tu ne connaîtras de maître Que la nature et les lois.
Dieu puissant ! à l'Amérique Ta main donna des vengeurs ; Répands sur la République Tes immortelles faveurs ; Fais dans les deux hémisphères Que ses appuis triomphans, Forment un peuple de frères, Puisqu'ils sont tous tes enfans !
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