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Sur la Chanson des têtes blanches  Format imprimable  Format imprimable



Sur les flots ondulés que le fleuve Kin roule vers le nord-est,
Voyez nager côte à côte l’oiseau youèn et l’oiseau yang.
Si le mâle s’arrête à l’ombre des arbres qui bordent la rive,
Sa compagne se joue près de lui, parmi les roseaux en fleur .
Tous deux souffriraient mille morts et laisseraient déchirer leurs ailes délicates,
Plutôt que de fuir vers les nuages, si, pour fuir, il fallait se séparer.

Alors que la belle Ngo-kiao, dévorée par les regrets et la jalousie,
Seule au palais de Tchang-mên, où son chagrin redoublait chaque soir au coucher du soleil.

Tout entière au désir ardent de ramener vers elle les pensées du maître,
Achetait à prix d’or les vers d’un poète, interprète éloquent de ses sentiments ;
Qui s’en serait étonné ! Mais l’inconstance est dans le cœur des hommes ;
Ce poète ne devait ses inspirations qu’à la soif de l’or.
Il envoyait lui-même des présents de noce aux filles de Mo-ling,
Et recevait de Ouèn-kiun la Chanson des têtes blanches.

Le flot qui s’est écoulé (disait-elle) ne peut revenir à la source,
La fleur détachée de sa tige ne saurait retourner à l’arbre qui l’a laissée tomber.

Les plantes, certes, sont insensibles,
Voyez pourtant celles dont la nature est de s’attacher :
L’une se fixe où le vent la porte,
L’autre périt quand on l’arrache à l’appui qu’elle avait enlacé.
Les plantes même ont donc un instinct,
Qui vaut mieux que celui des hommes.

Ne roulez point ma natte de loung-su !
Laissez les araignées y tendre leurs fils :
Laissez aussi mon oreiller d’ambre fin ;
Peut-être y ferez-vous des songes qui vous rappelleront le temps passé.

Une fois l’eau répandue, qui pourrait la recueillir et remplir de nouveau la tasse !
La femme délaissée, une fois partie, il n’est pas moins difficile de la ramener.
Mais où trouver, depuis l’Antiquité, un exemple de prospérité sans ingratitude ?
Jusqu’à ce jour, je ne vois guère que celui de la tour Tsing-lo.

Sur les flots transparents que le fleuve Kin roule vers le nord-est,
Voyez nager côte à côte l’oiseau youèn et l’oiseau yang,
Si le mâle s’arrête à l’ombre des arbres qui bordent la rive,
Sa compagne se joue près de lui, parmi les roseaux en fleur.

Appelé à de hautes fonctions, Siang-ju a quitté sa province,
Monté sur un char rouge, que traînent quatre chevaux brillants.
Sa réputation a grandi rapidement à la cour,
L’empereur lui-même s’est montré ravi de son talent.
Enfin, j’ai ouï dire que Ngo-kiao, recourant à lui dans sa disgrâce,
A payé dix mille pièces d’or la faveur qu’elle a ressaisie.

Siang-ju ne se rappelle plus les jours où il était humble et pauvre encore,
Fier de sa charge et de ses richesses, il ne pense qu’à se remarier.
Il veut choisir maintenant entre toutes les filles de Mo-ling ;
L’amour et l’attachement de Ouèn-kiun, il en a perdu jusqu’au souvenir.

Pour elle, ses yeux sont devenus deux sources de larmes,
Qui coulent abondamment sur sa couverture de soie rose.
A la cinquième veille, au troisième chant du coq,
Aux premières lueurs du jour, elle avait composé la Chanson des têtes blanches.

Elle pousse de longs soupirs, elle néglige le soin de sa coiffure,
Elle lève la tête, comme pour dire au ciel : Que mon chagrin est profond !
Des remparts s’écroulèrent devant la femme de Ki-lang ,
Les murs, eux-mêmes, ont montré qu’ils pouvaient s’attendrir.
Le flot qui s’est écoulé ne peut revenir à la source,
La fleur détachée de sa tige ne saurait retourner à l’arbre qui l’a laissée tomber.

Ces hirondelles de jade, ornement de ma chevelure,
Elles étaient sur ma tête, le jour où je vous épousai ;
Je vous les offre aujourd’hui comme un souvenir,
Ne manquez pas de les essuyer souvent avec votre manche de soie.
Ne roulez point ma natte de loung-su,
Laissez les araignées y tendre leurs fils :
Laissez aussi mon oreiller d’ambre fin,
Vous y ferez encore des songes qui vous rappelleront le temps passé.

Le manteau de fourrure légère, enfermé dans ce meuble sculpté,
Ne le placez jamais, je vous en prie, sur d’autres épaules que les vôtres.
Pour moi, je possédais un miroir magique,
Un miroir où le cœur se reflète comme le visage au fond d’un puits ;
Je désire que vous le conserviez, pour y regarder votre nouvelle épouse,
Et qu’il vous serve plus tard à vous bien connaître tous les deux.
Une fois l’eau répandue, c’est en vain qu’on essaierait de la recueillir pour emplir de nouveau la tasse,
Ouèn-kiun partie, c’est en vain que Siang-ju la rappellerait près de lui













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