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Le recruteur  Format imprimable  Format imprimable



Au coucher du soleil, j’allais cherchant un gîte dans le village de Che-kao ;
Un recruteur arrivait en même temps que moi, de ceux qui, pendant la nuit, saisissent les hommes.
Un vieillard l’aperçoit, franchit le mur et s’enfuit ;
Une vieille femme sort de la même demeure, et marche au-devant du recruteur.

Le recruteur crie --- avec quelle colère !
La femme se lamente --- avec quelle amertume !
Elle dit : Ecoutez la voix de celle qui est là devant vous,
J’avais trois fils, ils étaient tous trois au camp de l’empereur.

L’un d’entre eux m’a fait parvenir une lettre,
Les deux autres ont péri dans le même combat.
Celui qui vit encore ne saurait longtemps soustraire à la mort sa triste existence ;
Les deux autres, hélas ! leur sort est fixé pour toujours !

Dans notre misérable maison, il ne reste plus un seul homme,
Si ce n’est mon petit-fils que sa mère allaite encore.
Sa mère, elle ne s’est pas enfuie,
Parce qu’elle ne possède pas même les vêtements suffisants pour se montrer au-dehors.

Je suis bien vieille, mes forces sont bien amoindries ;
Pourtant je suis prête à vous suivre et à vous accompagner au camp ;
On pourra m’employer encore utilement au service de l’armée ;
Je saurai cuire le riz et préparer le repas du matin.

La nuit s’écoulait. Les paroles et les cris cessèrent ;
Mais j’entendis ensuite des pleurs et des gémissements étouffés.
Au point du jour je poursuivis ma route,
Ne laissant plus derrière moi que le vieillard désolé.













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