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La nouvelle mariée  Format imprimable  Format imprimable



Il est des plantes dont la nature est de s’attacher à d’autres plantes ;
Il leur faut un appui pour se développer.
Elever une fille pour la marier à un soldat,
Mieux vaudrait, quand elle vient au monde, la jeter au bord d’un chemin.

J’ai lié mes cheveux pour nos fiançailles ;
Mais la natte du lit nuptial n’a pas même eu le temps de s’échauffer.
Au coucher du soleil, je devenais votre femme ;
Aux premières lueurs du jour, c’était déjà l’heure de nous séparer.

Bien que vous ne soyez point parti pour des régions lointaines,
La garde des frontières vous retient cependant loin de moi.
Nous nous sommes quittés avant même d’avoir accompli tous les rites du mariage ;
Comment oserai-je, sans rougir, me présenter devant vos parents ?

Au temps où j’étais encore chez mon père et ma mère,
J’avais soin, nuit et jour, de me dérober à tous les regards ;
Maintenant que j’ai quitté la demeure paternelle,
C’est aux yeux de tous que je devrais accomplir les devoirs de ma nouvelle condition.

Vous êtes placé, chaque jour, entre la vie et la mort ;
Une angoisse profonde serre ma poitrine et mes entrailles.
Je m’étais promis de vous suivre, je voulais m’attacher à vos pas ;
Mais ma présence eût été, pour vous, un surcroît de trouble et d’inquiétude,

Gardez-vous de songer trop souvent à votre jeune épouse ;
Efforcez-vous de n’avoir d’autres pensées que celles d’un soldat.
Si votre femme était là-bas, au milieu de l’armée,
Je craindrais que votre courage n’en fût amoindri.

Pauvre fille que je suis, hélas !
J’avais mis un long temps à me tisser un vêtement de fine toile ;
Ce vêtement de fine toile, il ne couvrira point mes épaules ;
Je renonce à la parure comme aux brillantes couleurs du fard.

Quand je lève les yeux, quand je considère les oiseaux dans l’espace,
Grands et petits, je les vois tous voler deux à deux ;
Mais les mœurs des hommes ne sont point celles des oiseaux de l’espace.
Qui sait, ô mon époux, quand nos regards pourront













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