En prison, le poète entend chanter la cigale La voix de la cigale a résonné, du côté de la route occidentale ; Elle jette dans une rêverie profonde l’hôte qui porte un bonnet du midi. Comment supporterais-je patiemment la vue de ce frêle insecte, Qui vient, tout près de ma tête blanche, répéter son chant douloureur ! La rosée, trop lourde pour ses ailes, appesantit sa marche, et l’empêche de prendre son vol ; Le vent, qui souffle avec violence, emporte ses cris étouffés. Les hommes ne veulent pas croire à ce qu’il y a de pur et d’élevé (dans le secret de son existence). Puis-je espérer qu’il s’en trouve un, pour faire connaître à tous ce que renferme mon cœur ?
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