J'ai toujours un soleil dans ma poche en cas d'extrême nécessité quand le bonheur fait pitié quand les matins blanchis par la chaux tourbillonnent dans une ville délavée alors que les rôles font mal mal à mes gestes coincés entre deux jours trop courts trop courts pour être chantés par l'intime trop usés par l'écho des autres trop lourds pour l'amour que l'on suspend aux branches de l'aube trop discrets pour être répétés par des mots trop libérés pour la prison multipliés par une double intensité mais j'ai la preuve qu'un arbre peut quand même se reposer sous ses feuilles malgré le nom que l'on donne aux visages
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