Fraîche et jolie, voilà l’herbe nouvelle qui croît partout dans la campagne ; Chaque année la voit disparaître, chaque année la voit revenir. Le feu la dévore à l’automne1, sans épuiser en elle le germe de la vie ; Que le souffle du printemps renaisse, elle renaît bientôt avec lui.
Sa verdure vigoureuse envahit peu à peu le vieux chemin, Ondulant par un beau soleil, jusqu’aux murs de la ville en ruines. L’herbe s’est flétrie, l’herbe a repoussé, depuis que mon seigneur est parti2 ; Hélas ! en la voyant si verte, j’ai le cœur assailli de bien cruels souvenirs.
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