En annonçant à Youen-pa qu’il va devenir son voisin Ami de mon enfance et de ma vie entière, ami qui connaissez si bien tous les sentiers de mon cœur, Si je désire abriter ma demeure à l’orient de la vôtre, ce n’est point, vous le savez, le soleil seul que j’y viens chercher 1. Nous pourrons jouir ensemble, à l’avenir, des plus belles nuits de clair de lune2 ; Ce seront désormais les mêmes saules qui nous annonceront le printemps. Dès que la moindre affaire m’appelait hors de chez moi, je songeais aussitôt à vous avoir pour compagnon ; Comment ne saisirais-je pas avec empressement l’occasion de vous avoir maintenant pour voisin ! Tant que la vie animera mon corps, mes yeux auront la joie de vous voir constamment, Et plus tard, enfin, mes petits-enfants vivront encore tout près des vôtres.
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