Menacée par les grands toujours amers et sans refuge la peau rieuse d'un enfant n appartient à nul parent elle connaît toutes les langues elle a le privilège de la métamorphose des amours subites l'éclat du coeur tranquille et des yeux qui labourent l'univers entre deux silences l'atelier du monde entre ses mains elle conjugue les jours en proclamant l'ardeur des belles dames les prouesses des chevaliers parmi les odeurs de cuisine à l'heure du dîner et quand vient le dimanche le jardin est propre très propre trop propre et l'enfant ne rit plus il enjambe les chaînes des grands en espérant que le ciel leur tombe sur la tête
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